Chère petite robe


Le beau temps est revenu aujourd’hui, tout d’un coup, comme s’il n’était jamais parti et qu’il ne s’était pas fait attendre.  Je me suis habillé ce matin, comme tous les matins, en mou, legging noir, vieux chandail laid fripé de fond de tiroir, les yeux encore collés.  J’ai ouvert grand la porte d’en avant de la maison et pouf la chaleur m’a frappée en plein visage.

J’étais beaucoup trop habillé, 9 heures n’avait pas encore sonnée et déjà j’avais trop chaud.  Mon linge d’été était encore en hibernation dans un bac en plastique au sous-sol, ça me tentais pas de perdre la moitié de ma journée à faire des lavages, triages, essayages, de linge d’été mais le plus vite commencé le plus vite fini.  J’ai fais ça à la vitesse cette année, un genre de jeu pense vite.  Je ne passais pas plus que 5 secondes par vêtement et j’avais diviser ça en 3 piles.

La pile je jette cette guenille à défitivement fait son temps, la pile je place au lavage et je le porterai cet été et la fameuse pile dont je suis certaine toutes les filles vont se reconnaître, la pile  »je ne fit pas encore dedans mais je le garde pour quand j’aurai maigri et que je pourrai à nouveau être sexayyyy »

Cette &?/? de pile me suit ça doit faire 3-4 ans.  Et je la garde, amoureusement, jalousement, comme si ces morceaux de vêtements contiennent le secret de ma beauté minceur évanouie.  Je les ressors à chaque année, et j’essaie toujours en gardant espoir que cette fois-ci c’est la bonne, l’année miracle où mon gros cul entrera enfin dans mes belles jeans moulantes payé ben ben  cher dans une boutique où je ne mets plus les pieds depuis que leur tailles larges sont rendues ultra small.

Je sens toujours la même fébrilité en sortant mes petites robes d’été, petites dans le sens trop petites.  Je les enligne bien droite, comme des soldats, et là commence la besogne martyrisante de tenter de  »squeezer » dans l’une d’elle.  Digne des meilleurs entraînements, l’essayage de linge qui te fait pu mais que tu veux qui te fit encore commence.

Tu vois les victimes tomber une à une sans pouvoir rien y faire, la carte de crédit qui était autrefois en feu pour toutes ces belles créations dort maintenant d’un sommeil pr0fond.  Bon j’en sors une autre, cette fois c’est la bonne, me semble elle à l’air pas mal grande celle-là, c’est certain j’vais pouvoir l’a porter cette année.

Bien beau retenir mon souffle, pousser sur mon mou, tirer à m’en faire venir les larmes aux yeux, au son du  »Craaack » j’arrête d’un coup, apeuré, ah non moi pis mes idées farfelues, je l’ai tué, pauvre petite petite ouin petite en /%??$  ça m’apprendra.

De rage, de dégoût, de fatigue, je prends toute la pile et je l’a ramasse à nouveau dans son bac, se sera pour l’été prochain j’me dis…à moins que, nooooon, je n’aurais pas le courage, la face de faire ça à mon  »linge de mince » ben oui pourquoi pas?

J’ouvre le bac à nouveau, prends une grande inspiration, approche mon sac à poubelle tout près et j’y jette un petit morceau de rien du tout, juste un, pour tâter le terrain, voir comment j’me sens.  Ça fait presque du bien!  J’en prends deux morceaux cette fois, de belles robes de boutique comme je les aime mais qui, soyons réaliste, ne me feront peut-être plus jamais de ma vie et je les balance dans le fond du sac.  Étrangement je respire encore beaucoup mieux.

F……. it, je prends tout le bac et le vire à l’envers dans le sac vert, tiens-toi maudit linge trop petit qui me complexe sans que je ne t’ai rien demandé.  Pffffffff

Fini la culpabilité, le printemps prochain j’irai magasiner! HA !

 

Nadz 🙂

 

 

Un commentaire Ajoutez le vôtre

  1. Anonyme dit :

    LOLOL

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